A contre courant

Publié le par Narf

honte, grandiloquent, muse, envahisseur, poison


Cette sarabande sereine c'est assise sur nos vies.
Solitude lascive qui couvre nos désirs.
Parfois, il est des songes qui s'en échappent, envolée soudaine de minuscules lumières. Elles flottent par delà cette chape, et brillent à ceux qui leur lancent des soupirs. Anonymes oublis d'instants éternels où se couchent les couleurs d'âmes abîmées.
Mille, ou deux milles. Ils sont peu à voir au delà de ce voile protecteur.
Cent, ou deux cents. Ils sont rare ceux qui osent s'aventurer au delà de cette chaude couverture.
L'Homme, tout comme l'eau s'écoule dans le sens de la pente.
Un, parmi mille, l'étranger, le fou. Il avance au travers des règles, il avance au dessus des barrières.
Envahisseur au regard de ces autres venant secouer l'arbre de leur déréliction.
Ils ont peur du sol, honte de se montrer en dehors des feuillages, au delà de leur propre apparence.
Personne aujourd'hui n'ose plus chercher sa muse. Personne aujourd'hui n'accepte de la trouver.
Les mots font peur autant que la vie, alors on se console, on se contente. On se cache le reste.
La folie est un étrange poison qui une fois à vos lèvre vous apporte les saveurs de la vie.
Grandiloquence sensorielle qui souffle les doutes comme de simple flammèche
tourbillon de l'esprit où danse l'absurde, main dans la main avec l'absolu.
Cette sourde mélodie qui apaise nos faiblesses,
cette grise peinture qui soulage nos vies.
L'affable salvatrice avale nos vies devant nos dépouilles acquiescant.
Le libre arbitre, c'est de choisir l'au delà, l'absolu, le pur, l'absurde, le tout et le rien à la fois. C'est de faire l'effort de ne pas se laisser couler le long de ce lit bien trop douillet.
Fade festin que l'on mange sans faim,
Réalité.

Publié dans Contes

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