Le manager des rêves
pif-pouf, pirouette, gargariser, jonquille et manager
Les plaintes de cet hiver peu favorable, ravageaient le coeur des habitants de ce petit village. Elizabeth, du haut de ses douze ans, n'avait connu d'autres lieux qu'un orphelinat à l'hygiène douteuse. Son meilleure ami qui s'avérait être un petit chien et se nommait Pirouette, avait consolé son coeur lors du décès de ses parents. Tout au long de son enfance, elle n'avait connu que douleur et cruauté. Le froid typique de l’hiver qui avait prit place, se faisait ressentir à l'approche de Noël.
Sous les rires des passants, Elisabeth se sentait rabaissée devant tant de méchanceté. En effet, Elle n'avait d'autre moyen que de mendier pour se nourrir, elle et Pirouette. Ses yeux couverts de larmes en voyant des enfants jouer devant un arbre décoré de mille couleurs toutes aussi belles les unes que les autres, ne lui donnait que remord face à la vie. Mais vint ce jour, où Elizabeth, se retrouva face à une porte étrange, cachée par un buisson. La curiosité bien trop forte, elle décida de l'ouvrir. Un brouillard épais recouvrait la totalité de la clairière, un son mélodieux se fit entendre. Elisabeth se retrouva dans un autre monde, un paysage si joli que même les rêves les plus beaux ne peuvent représenter ce qu'elle aperçut. Des personnages tout aussi étranges se vouaient à des danses, des petits êtres au physique frêles jouaient et sautaient dans tous les sens en faisant des pirouettes.
Le visage d'Elisabeth s'illuminait pour la première fois devant tant de mysticisme. Une femme lui adressa la parole. Celle-ci était dotée d'une beauté rare.
Sa coiffe était ornée de jonquilles. Elle tendit sa main à l’enfant, puis lui indiquant un chemin elle lui offrit un sourire délicat. Elisabeth prit le chemin puis aperçut d'autres enfants qui s'amusaient et mangeaient des friandises.
Elle s'approcha lentement d'eux, et timidement essaya de leur adresser la parole afin de savoir dans quel monde avait-elle atterri. Pif-Pouf, un gros monsieur vêtu de rouge, lui répondit qu'elle était dans un monde magique, où les enfants malheureux étaient recueillis afin de vivre paisiblement. Il lui expliqua que la fête magique qui se nomme Noël, est organisée par tous les êtres qu'elle aperçoit, ainsi que par les enfants qui y sont invités. Elisabeth ressentit un sentiment de bien-être qui envahit son corps, elle ne savait si elle rêvait ou bien si cela était réalité. Le bruit d'un petit garçon qui se gargarisait suite à tant de sucreries, lui fit comprendre qu'elle était bel et bien dans un monde réel. Elle pouvait apercevoir la terre de là où elle était, sa nouvelle maison au royaume des fées et elfes.
Le malheur d'une orpheline que la haine des hommes tiraillait chaque jour, se finit par un enchantement. L'innocence d'Elisabeth lui a voulu une vie meilleure.