Jeux cupides, jeux stupides

Publié le par Lomok

blatte, cumulus, barge, cactus, maquerelle


Quel petit con... Je suis dans une galère pas possible maintenant! Il ne faut jamais parier avec des gens que l'on ne connaît pas... Surtout avec des femmes... Celles qui vous font boire, vous présente des filles... La nuit, dans les rades sur le vieux port… C'est à cause d'une de ces maquerelles que je me retrouve là, en cette année de 1854, perdu seul en pleine mer...

J'étais chargé de surveiller sur un bateau un peu de sa "marchandise" loué par des marins marchands... Mais alors qu'ils se montaient toutes et tous les uns sur les autres... Je vis de vilains cumulus se former au dessus de notre embarcation...
« Tempête à l'horizon! Criais-je!
- Meuh non...le coucher du soleil était clair... Tu dis ça pour nous voler la place sacripant! »
Tant pis pour la marchandise... je prends une barque. Et comme prévu... il n'y a pas eu de tempête... J'ai l'air fin maintenant... Seul au milieu de l'eau avec quelques blattes cachées dans les rainures du bois comme compagnons... Enfin, avant que je les mange... Je pense aussi à ces pauvres filles... Vont elles arriver vivantes...? Surtout vont-elles retourner chez leur patronne? Et moi, vais-je survivre?!

Quatre jours plus tard... Mon embarcation touche enfin terre... Où suis-je? J'en sais rien... Il y a du sable... du sable... du sable... Un cactus! Qui dit cactus, dit EAU FRAÎCHE! Je rampe vers cette plante adorée, me pique la main, le bras, le torse, le visage... Tout ça pour une goutte d'eau... Mais la vie est ainsi faite... une aiguille me touche de trop près le globe oculaire, et je peux vous le dire... ça fait très mal... La douleur et la fatigue cumulée me scient les pattes et je m'évanouis...
        
Quelques heures ou quelques jours après?... Je me trouve dans une tente... Un homme me fait face...
« Tu t'en tire pas trop mal Etranger... Tu aurais pu perdre plus qu'un oeil si je n'étais pas arrivé avant ces maudits goélands...
- Où suis-je?
- En plein désert mon ami... je t'emmène en ville... »
Enfin, la guigne me quitte!
« Comment vous remercier?
Là... l'homme me regarde et du coin des lèvres découvre quelques dents en or...
- Es-tu joueur mon ami...?
Il posa sa main sur sa dague…
- Ben.... oui...
Il mit la main à sa poche... prit deux dés...
- Ton avenir se joue maintenant petit... Lance les dés, lance les bien.... Si tu fais un nombre pair tu es libre....
- Et si c'est un nombre impair?
- Lance mon ami... »
Je jette donc les dés... Ils atterrissent dans une coupole en étain qui trône face à moi... ils se suivent en roulant sur le rebord.... se croisent... s'entrechoquent... Tournent sur eux mêmes... Je ne sais pas pour quoi mais je me mis à suer à grosses gouttes... Le premier dé se stabilise... "4"
Le suspens est insoutenable... mes poings, yeux dents se crispent... un petit filet de voix plaintif se fait entendre...
"3"
« TU AS PERDU HAHA! » Se mis à goyer mon "sauveur"...
Depuis ce jour,  je traîne par-ci par-là sur des étales... De marchands d'esclaves...

FIN

Publié dans Contes

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